Dominique Viel
Je n’ai jamais eu d’appareil photos extraordinaire ; j’ai eu en son temps une caméra numérique, pas le matériel de montage, ni le temps, ni l’envie non plus de maîtriser cet aspect du travail. J’ai donc bien été content d’avoir été cambriolé et que mes gentilshommes voleurs m’aient débarrassé de ce matériel ingérable pour moi. Depuis quelques années, j’ai opté pour des « pockets », des compacts qui ont leur limite certes, mais aussi l’avantage de pouvoir être amenés partout sans être encombrants.
Depuis que je suis à la retraite, je prends le temps d’améliorer la qualité de mes clichés par le biais d’un programme que tout le monde a sur son pc ; je redresse mes photos, les cadre au mieux et leur donne parfois un peu de contraste afin qu’elles aient un peu plus de « peps ».
J’utilise aussi le programme « Publisher » pour réaliser quelques montages, parfois un cutter et une paire de ciseaux.
Je n’aime pas photographier les gens ; j’ai le sentiment de leur voler un peu de leur intimité. Je ne suis pas équipé pour faire du « studio », ça ne m’intéresse pas.
C’est donc en me promenant que j’ai tout d’abord découvert la beauté de nos paysages industriels et post-industriels. Chaque outil que l’on découvre, « haut-fourneau, centrale électrique, charbonnage,… », avait, et a toujours une fonction avant tout ; je reste admiratif devant la créativité des ingénieurs qui ont conçu ces chefs-d’œuvres ; de plus, ils étaient construits pour durer.
Je suis urbain, plutôt qu’urbex. J’aime beaucoup visiter les villes, et leur banlieue et de trouver des points de vue qui me paraissent intéressants.
Pourtant ma photo la plus « likée » est celle d’un champ de coquelicots. Il m’apparaît donc que c’est le regard que je porte sur le monde qui intéresse et non pas le sujet.
Des proches, à qui j’avais montré mes photos, m’ont encouragé à les exposer, c’est la raison pour laquelle je fais partie de Moncell’art depuis 2018.